
Le chiffre du chômage est tombé 7.5 %, il n’a jamais été aussi bas. C’est un des arguments justifiant la “réussite” d’une certaine politique.
Depuis quelques années, les outils pour retirer les chômeurs des statistiques du chômage se multiplient ; les agents de l’ANPE sont motivés pour rayer des listes un maximum de personne. Dernière réflexion entendue :”vous ne touchez pas de droit, pourquoi restez vous inscrit ?” Alors qu’ils savent que de nombreux droits dépendent de leur durée d’inscription au chômage.
Un exemple, la CRP : “Convention de Reclassement Personnalisé” qui fait du chômeur, un “stagiaire de l’ANPE” (ouais, cool) ; donc exclu des chiffres pendant 8 mois ! Dans la réalité, cela ne change rien bien sûr. (Pas mal de signataires de la CRP en 8 mois ont le temps de retrouver du boulot et donc officiellement n’ont jamais connu le chômage : c’est le cas de tous les salariés licenciés des grosses boîtes s’ils choississent la CRP - ce qui est fortement insité).
D’ailleurs, les agents de l’ANPE ne cachent pas que “c’est une réforme politique destinée à faire baisser les chiffres.”
Là où le bât blesse, c’est que 2 ans après le chômeur cumule au final 16 mois au lieu des 24 mois réels : ce qui le prive d’accès à tous les contrats aidés de type CAE, parce qu’on lui a volé 8 mois de chômage.
Plus choquant, le peu de relais fait par les médias ou de recul lorsque tombent ces chiffres.
Etonnant qu’il y ait encore des chômeurs en France.
Affaire à suivre sur les “Autres Chiffres du Chômage”
par Fabien Grolleau